jeudi 16 mai 2013

Le mix









Le mix, ça pique...c'est le moment que je déteste le plus dans ce long parcours qu'est la fabrication d'un nouvel album...
C'est le moment où l'on fixe et fixer, c'est définitif...c'est pour les siècles des siècles et les siècles des siècles: c'est long.

C'est le moment où la chanson devient subitement: trop lente, pas à la bonne hauteur, trop longue, trop courte, pas assez pêchue, trop simple, trop compliquée, pas assez rock, trop rock... bref, c'est le moment où j'ai envie d'aller me mettre dans un trou et d'attendre qu'un nouveau siècle passe...

Je ne maîtrise pas grand chose, je n'ai pas le droit de toucher, je n'ai même pas le droit d'assister.
On a bien essayé... il a fallu moins de 20 minutes pour qu'Antoine me fasse gentiment sortir de la cabine de mix...
Je précise, que c'était dans le plus grand intérêt de tout le monde: le morceau, Antoine et le mien. 
Mais surtout dans l’intérêt d'Antoine et donc des morceaux et donc de moi-même...
Étonnamment, Antoine a du  mal à se concentrer quand je l'interromps toutes les deux secondes afin de déverser sur lui toute mon angoisse de la fixation, et ce par l’énumération d'une multitude de détails contradictoires, formulés dans un langage ne répondant qu'à ma seule logique "tu trouve pas que la guitare elle a un son de paille?  le pied ça me fait un peu bizarre, on dirait un ballon qui rentre et qui sort du terrain, la caisse claire sur ce passage elle s'écrase comme le ferait une gaufre mais une gaufre en fer nan? bref...

Mon angoisse et moi sommes donc sorties la queue entre les jambes et maintenant j'enfile des perles pour faire un collier à Antoine... :-)


mardi 2 avril 2013

Studio album 4, Jour 2: il pleut des cordes et notre petit chat est mort

Hier soir en rentrant à la maison nous avons trouvé notre petit chat qui dormait au milieu de la grande route...

Je n'ai pas très envie aujourd'hui...

lundi 1 avril 2013

Studio album 4: interdit aux camions

Dimanche 31 mars (saint Benjamin): J-1 déménagement puis aménagement du studio avec un gros camion...
À 20h16 on a terminé, on rentre mais il y'a la fête foraine sur la place du château et la route habituelle est bloquée:

-Benjamin : "Je vais par où là?"
-moi: "Bah heu, je sais pas... par là non? enfin je sais pas"
( Personne n'a envi de prendre une vraie décision ferme et définitive... au cas où...)
-Benja: "bon ben je vais par là, enfin Jsais pas trop"
-moi : " oui vas y, on verra bien, enfin Jsais pas trop" ...

Une rue...c'est étroit
Un virage...c'est serré
Deux rues...c'est étroit
Un virage...c'est serré
Trois rues...c'est étroit
Un virage...c'est très serré
Quatre rues...c'est très très étroit
Un virage...c'est très très serré

-Benjamin:" non là je ne tournerai jamais"
-Norbert: "en deux fois c'est jouable, je descends et te guide."

(Oui je te confirme que mon histoire de camion est encore longue, parce que les garçons sont en train de faire les premiers tests de son (batterie) placement de micro, déplacement d'un poil de cul etc. Et je m'ennuie un peu)

-Norbert: " ok vas y"

Contexte visuel: virage à angle droit dans des rues dont les façades de maison forment des remparts de chaque côté, devant et derrière.

Au bout de trois essais, le nez du camion est quasiment dans le salon de ce cher monsieur, les voisins commencent à sortir la tête par leur fenêtre, on bloque la rue à deux voitures, une devant le camion, l'autre derrière (je vais pour ma part prévenir gentiment qu'une marche arrière de leur véhicule serait de bon aloi, les jeunes gens amicaux et pertinents me proposent un marteau piqueur pour défoncer le mur qui nous empêche de passer, j'ai eu du mal, je le confesse a avoir de la répartie sur le coup et me suis contentée de sourire potachement, ce mot n'existe pas mais là j'en ai besoin ).
J'appelle maman pour dire qu'on sera en retard au repas de Pâques, c'est papa qui décroche (le camion est à papa, je lui explique la situation mais il me pose beaucoup trop de questions, je raccroche alors en lui faisant croire qu'on passe sous un tunnel). Benjamin transpire.

-Norbert: "ha tu vois c'est con à 20 cm près ça passait..."
-Dieu, moi et Benja: "effectivement à 20 cm près c'est con" (non c'est faux, Dieu n'était pas là)
-Benjamin: " c'est d'autant plus con qu'il va falloir que je remonte les 4 rues étroites et prennent les 4 virages très serrés en marche arrière"

L'embrayage sent le brûlé, je suis dehors, je surveille le côté gauche depuis l'arrière. Norbert le droit, à l'avant.
Avant dernier virage particulièrement complique en marche arrière. On s'y reprend à 4 fois. Norbert hurle: Maud!!!!reste pas derrière le camion!!!" Manquerait plus que je me fasse écraser par mon propre frère conduisant le camion de mon propre père la veille de l'enregistrement de mon propre disque....
Un voisin sors de chez lui:

-"c'est pas facile hein? Enfin t'es passé dans un sens y'a pas de raison que tu passe pas dans l'autre!"
-Dieu, Norbert, Benja et moi dans nos têtes respectives: " merci mec ;-)"
(Non c'est faux, Dieu n'était pas là et dans nos têtes c'était un poil plus vulgaire).
À ce stade là on était tous sur les nerfs, Norbert pleurait en hurlant, Benjamin mordait le volant, pour ma part je tournais sur moi-même en chantant la Macarena.
Et puis on a fini par se sortir de ce bourbier, dernière rue, dernier virage EASY!

Nous arrivâmes avec une heure de retard au repas de Pâques, quel bonheur de retrouver la chaleur d'un foyer, l'amour d'une famille autour d'un festin préparé avec générosité et dévotion. Pour fêter le fait que nous n'avions pas abîmé le camion ainsi que le courage de Benjamin le manoeuvreur, nous invitâmes riches et pauvres du royaume femmes, enfants et animaux et festoyâment jusqu'à l'aube.

Bonne fête Benjamin.

jeudi 22 septembre 2011

Tournée en Colombie ou l'improbable tournée

Nous venons de faire un concert à Bogota et comme là on s'ennuie un peu, je me suis dit que j'allais tenter de créer un blog pour raconter cette tournée complètement improbable.

Alors bon, je ne sais pas du tout comment fonctionne Blogger mais je vais essayer de m'adapter.
Bon voilà, tout ça on s'en fout.

Alors.

Le trajet Paris Bogota, l'arrivée: rien d'exceptionnel, si ce n'est que c'était complètement exceptionnel et très excitant, mais si je commence à m'étendre sur mon ressenti lors du décollage de l'avion à Paris, on n'est pas sorti...quand même, rapidement, le décollage, ça donne le sourire, un peu comme Space Mountain, la première fois ça fait faire "youhouuuuu!!!". Le premier atterrissage, ça fait faire "youhouuu!!!" et puis après:
vol 1 Bogota > Pereira: décollage: "youhouuu!!",
vol 2 Pereira > Bogota décollage: "youhouu!"
vol 3 Bogota > Medellin décollage: "Youhou",
vol 4 Medellin > Bogota décollage: "j'ai faim, j'ai froid, j'ai mal au dos, j'ai les oreilles bouchées, les sièges ils sont pourris et puis y'a même pas d'écran dans cet avion".
On se lasse un peu en somme..; malgré tout pour être tout à fait honnête, même quand je suis blasée de monter dans l'avion, le décollage me donne immanquablement un petit sourire débile, et voler au milieu des nuages, ça donne aussi un sourire débile, un peu comme quand on tombe amoureux...

Illustration:


Atterrissage: 




Nuages:


 


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mardi 27 septembre 2011


Niveau entretien du blog en temps réel on m'accordera un zéro...en même temps, si j'avais réellement pris le temps de mettre le blog à jour le contenu serait le suivant: "je vous écris de la chambre d'hôtel de Bogota, les garçons sont partis visiter la candelaria, j'ai préféré rester à l'hôtel afin de pouvoir vous raconter qu'aujourd'hui je me suis connectée à internet, ma connexion ici est plutôt rapide, les rideaux de la chambre sont beige clair, la télé est plutôt petite mais il y 80 chaines donc ça compense, enfin pas vraiment car les 3/4 sont en espagnol et je ne parle pas espagnol, demain on part pour Pereira, je vous décrirai la chambre une fois sur place, allez, A+ dans l'bus.."

   en train de créer le blog: chambre d'hôtel BOGOTA


De fait, de nécessité de blog il n'y aurait eu.

Aussi, je m'y attèle dès maintenant en espérant que la post retransmission vous intéressera malgré tout. 
(là je me rends compte que j'ai un peu plus de 1400 photos et pas moins de 200 vidéos...oui...on n'a pas trop l'habitude des tournées à l'étranger, donc on s'est un peu défoulés sur le bouton "shot" des appareils...ce que je vais faire c'est que je vais vous raconter de manière chronologique)

Pour accompagner la lecture, je vous propose: "1234" de Feist un des morceaux qui a le plus accompagné mon périple (que je n'avais jamais écouté jusque là) 





T'as fait "play"?
Ok lets go!

Tout commence à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle le 15 septembre à 8h20:
On a failli rater l'avion car l'enregistrement des bagages posa un problème...enfin non, quand on a de l'argent, il n'y a jamais de problème et ça tombe bien dans le Prince Miiaou comme tout le monde s'en doute, on est pété de thunes.......

Air France:"si, si, bien sûr, vous pouvez tout emmener, par contre il y a un supplément de 800€"
Nous:  "ok, merci, laissez nous 2 secondes on réfléchit..."

Bref, après avoir bourré tout ce qu'on pouvait dans les bagages à main, le pauvre sac de voyage de Yohan qu'il avait si bien préparé a vu son contenu être éparpillé et replacé dans des familles d'accueil à chaussettes, caleçons etc., pas forcément toutes agrémentées par les services sociaux...(les vêtements se sont tous retrouvés une fois sur place). Après avoir essayé de convaincre la basse de se serrer un peu pour faire de la place à la guitare dans le même étui ce qu'elle refusa catégoriquement, nous avons réussi à réduire quelque peu le nombre de bagages...

300€ de suppléments et une heure après, nous embarquions de justesse.

Mais on était heureux quand même parce que comme le dit très justement François-Pierre : "l'argent: c'est pas un problème." (ça ne veut pas dire, qu'on en a plein, ça veut dire qu'il ne faut pas être matérialiste et que ça ne sert à rien de se mettre la rate au court bouillon pour ça, moi je trouve qu'il a raison, même si mon côté économe ne disparaitra jamais...)




Heureusement que l'hôtesse d'Air France (telle une faveur qu'y disent...) nous a fait passer devant tout le monde au contrôle des passeports afin qu'on puisse monter dans l'avion à temps, car une fois dans l'avion, nous avons attendu le décollage pendant 45min. 

Mais nous étions heureux malgré tout car comme le dit très justement François-Pierre: " le temps: c'est pas un problème" (non c'est faux, il n'a jamais dit ça...peut-être qu'il le pense, il faudra que je lui demande)
Pour Benjamin, aucun soucis concernant l'attente, il y avait tellement de choses à lire dans l'avion...
Vous ne connaissez pas Benjamin? Et bien c'est le genre de personne qui est capable de lire ce qui est écrit sur l'étiquette de la couverture qu'on te file dans l'avion, juste comme ça, on sait jamais, au cas où il y aurait quelque chose d'intéressant à y apprendre.



 C'est ici qu'il convient de préciser que Benjamin, à l'origine il n'était pas prévu sur la tournée pour des questions de budget...mais pour nous c'était inconcevable de partir sans notre ingénieur du son, frère et ami donc on a négocié, on leur a dit: "écoute, l'argent c'est pas un problème", finalement ils ont acceptés de payer pour lui (merci au passage à l'institut français, et probablement à tous les français qui payent des impôts...oups) malheureusement pour nous, nous n'avons pas pu emmener Xavier, notre petit régisseur, ingénieur lumière et ami...(on a un peu honte d'avoir trop kiffé le voyage alors qu'il n'était pas avec nous...et moi j'ai un peu honte d'avoir écrit le mot "kiffé" dans ce blog...bref je m'éloigne de l'idée première). 
Donc, comme Benjamin a été rajouté un peu au dernier moment, (même s'il n'y a jamais vraiment de "dernier moment " pour les colombiens, je vous expliquerai pourquoi plus tard) et bien il était toujours un peu séparé de nous, par exemple dans l'avion il n'était pas dans la brochette, et dans les hôtels, il se retrouvait souvent dans la chambre du 6ieme étage, celle qui est toute pourrie, alors que les nôtres se touchaient au 4ieme et étaient neuves...Normalement, dans la plupart des groupes, les gens se battent pour qui aura la single (chambre tout seul), dans le prince miiaou, c'est l'inverse....bref, ça moi ça m'a rendu triste pendant tout le voyage, parce que j'ai toujours peur que les gens soient tristes (c'est encore plus le cas quand c'est mon frère of course, bien que très souvent je le déteste d'amour)  ce qui est bête car ça aurait pu le rendre triste de me voir triste car j'avais peur qu'il soit triste, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'en fait j'étais juste triste car j'avais peur qu'il soit triste, à ce moment là il m'aurait dit: " pfff! mais t'es conne!"  Je ne sais plus pourquoi je parlais de ça...
Pour justifier ces 15 lignes je vais mettre une petite vidéo (vous remarquerez que j'étais triste alors qu'en fait, certes, il n'était pas dans la rangée du milieu, mais il n'était pas très loin...c'est vrai que je suis conne):

 
         Benjamin appréhende les caractéristiques de la personne qui prendra place près de lui


Bon, le vol, tout ça...(putain, on n'est pas arrivé) allez, un sujet comme un autre...les casques qu'on te file, dans l'avion.
Ben ils sont tout pourri, avec les suppléments qu'ils font payer ils pourraient faire un effort (j'adore ce genre de phrase de personne indignée). Le problème des casques, c'est que m'est avis qu'ils les ont récupéré dans un magasin de walkman des années 90, un gros lot de casques qui à l'époque pouvaient satisfaire d'aucun. (oui tu ne comprends pas la phrase c'est normal, c'est que normalement "d'aucun" on l'utilise pas comme ça mais plutôt dans l'expression "d'aucun dirait" perso, même bien utilisé, la première fois j'ai demandé à ce qu'on m'explique) bref.  Leur principal défaut: ils ne serrent pas les oreilles donc t'entends pas grand chose et puis tu as cette sensation désagréable comparable a celle de porter un collant sensé te mouler, mais qui ne te moule pas du tout...bref.
N'empêche que les casques pourris nous auront au moins permis de faire travailler notre imagination à Yohan et moi:

  système D pour faire en sorte que le casque nous serre un peu


On a un peu discuté dans l'avion, de choses assez intéressante selon moi:





Et puis on a mangé: 







Ha non, alors là dessus, rien à dire, ils sont bien chez Air France, des gars bien.


Et puis on a dormi enfin...surtout moi:



En vrac: 





et puis on est arrivé: 





Quand on arrive à Bogota, voici ce que l'on voit: (j'ai fait plein de vidéos, peut-être plus pertinentes, mais je dérusherais tout ça plus tard et ferais un montage digne de ce nom, là c'est juste pour vous donner un aperçu et non pas un upercut, c'est marrant comme ces deux mots se ressemblent, alors qu'ils n'ont rien à voir...)


(désolée la vidéo est vraiment dégueu...j'aisserai de trouver une solution demain...)

Comme vous pouvez le constater il y a beaucoup de travaux en cours dans Bogota. Cela fait plus de 4 ans que c'est ainsi et que ça n'avance pas...nous avons appris plus tard (quand nous sommes retournés à Bogota pour y jouer) qu'en fin de compte, ce qui s'est passé, c'est que l'entreprise embauchée pour réaliser les travaux, enfin les patrons de cette entreprise, ont pris l'argent des travaux et se sont cassés...ouais, c'est moche...

Là je me dis, que peut-être tu n'es pas comme moi lecteur, et que 1234 tu ne peux pas l'écouter 254 fois en boucle comme je suis en train de le faire. Passons à un autre morceau qui m'a accompagné: Cross bones style de Cat Power





                                                          une photo que j'aime bien

Bon je ne me rappelle déjà plus très bien, quand on est arrivé à Bogota, on nous a de suite emmené à l'hôtel et puis Bruno Lacrampe, directeur de l'alliance française de Bogota nous a rejoint pour nous dire bonjour. Il nous a emmené dans un bar/resto super (je vais passer pour une chauvine mais bon) tenu par des français...je vous le conseil si vous allez à Bogota, ça s'appelle le SEIS MANOS (les six mains en français)

Je vais mettre une vidéo pour vous montrer, mais demain; Là j'en ai marre d'écrire, il vous aura fallu 6 min à peine pour lire mes anneries, il m'aura fallu plus de 6h pour les écrire (non, mais pas littéralement, j'écris plus vite que mon ombre sur un clavier, c'est juste qu'il m'a fallu un peu de temps pour savoir comment mettre de la musique, et puis j'ai dû choisir les photos, editer les vidéos, les télécharger etc.) le prince miiaou ou comment se placer constamment en victime...allez: coucou!

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mercredi 28 septembre 2011


Je passe sur notre arrivée à Bogota, car nous sommes restés très peu de temps et puis ça ne m'intéresse pas; arrivés à 15h, nous nous sommes couchés à 21h, (oui dans le prince miiaou, on ne boit pas, on ne fume pas et nous nous couchons très tôt car nous croyons fermement aux bienfaits d'une bonne nuit de sommeil) et sommes repartis le lendemain matin à 7h direction Pereira. 
Et laissez moi vous dire, que c'est LA, à partir de ce jour LA que l'aventure commença réellement, parce que jusqu'ici, bon ok, nous étions à plus de 8000km de chez nous, mais finalement, la Colombie vu d'avion ça ressemble beaucoup à la Charente-Maritime, et certes les gens parlent une langue que je ne comprenais pas, mais ça ne me dérange pas de ne pas comprendre si on me demande du feu ou mon portefeuille...

Bref, premier vol interne: BOGOTA > PEREIRA (je me répète) on était un peu excités car on se demandait: "alors est-ce qu'on va payer des suppléments à chaque aéroport ou non, hihihi sachant qu'on a 8 vols hihihi! Ça va être la suprise, génial!"
 Et bien non, car le numéro UN de l'entubage et de l'abus revient irrévocablement à la France (je ne connais que 2 pays donc mon classement est assez pauvre désolée...)

En arrivant à Pereira, nous sommes accueillis par un jeune homme arborant plutôt fièrement un t-shirt des Ramones (le mot "arborant" j'ai dû aller le vérifier quand même, et heureusement parce qu'un peu plus et j'écrivais: "abhorrant" qui ne veut pas du tout dire la même chose, ex: "vomissant/ haïssant un t-shirt des Ramones" aucun sens.. quoique c’eût été quelque chose d'être accueillis par un homme en train de vomir un t-shirt...bref) attends, je crois que j'ai une photo (si,si, c'est pertinent):


Alors on arrive à lui avec le sourire (toujours) "Hola!" et puis on lui demande son prénom:
                                                                
"JOGE MARIO" 

et là je me dit (mais je ne suis pas la seule): "et ben ce que je vais faire c'est que, un peu comme avec mes beaux parents mais pas pour la même raison, je vais éviter de l'appeler, je me débrouillerais pour ne pas avoir à le faire, un petit coup de coude, un levé de menton dans sa direction signifiant "hé Joge Mario t'as pas vu mes tongs? " Pourquoi? vous demandez vous, et bien parce que dire "Joge" à l'espagnol quand tu as fait allemand à l'école c'est pas possible, c'est juste pas possible....on a essayé pourtant, ça nous à d'ailleurs occupé pendant une partie du voyage.
T'essayes, tu roule les "rrr", tu te racles la gorge sur le "J" telle une tourterelle, tu baves un peu en pensant que ça peut aider, tu te pinces en même temps, on ne sait jamais...mais non, c'est pas possible.
 Et prononcer son prénom à la française "Joge" comme on dirait une "toge" ne m'aurait pas plus servi; enfin si, j'aurai pu l'appeler "joge" ou "toge", de là à ce qu'il me réponde...(mes beaux parents c'est juste que je n'ose pas)

Ce qu'il faut savoir, c'est que sur les 5 que nous étions, 4 d'entre nous avions fait allemand à l'école...voilà, juste pour situer un peu. Et puis alors l'anglais là bas c'est un peu comme en France: c'est pas quelque chose d'évident évident...bref il faut que j'avance parce que sinon je n'avancerais pas...oui. Allez hop on change de musique: Aftermath : Tricky


Pereira c'est très différent de Bogota, beaucoup plus petit, beaucoup plus la campagne. C'est une ville qui fait partie du triangle du café avec Popayan et je ne me rappelle plus du nom de la 3ieme ville. C'est également une ville où l'on transforme la coca, en quoi je ne le dirais point, c'est une chose dont on ne parle pas là bas...
je vais mettre des photos parce que les vidéos ça rend vraiment pas.



                                                                    le centre ville


plantations de café



















Cette fois-ci, nous n'étions pas logés dans un hôtel, mais dans une Finca (ça signifie "propriété")















bon il faut que je file...c'était court aujourd'hui...