Le mix, ça pique...c'est le moment que je déteste le plus dans ce long parcours qu'est la fabrication d'un nouvel album...
C'est le moment où l'on fixe et fixer, c'est définitif...c'est pour les siècles des siècles et les siècles des siècles: c'est long.
C'est le moment où la chanson devient subitement: trop lente, pas à la bonne hauteur, trop longue, trop courte, pas assez pêchue, trop simple, trop compliquée, pas assez rock, trop rock... bref, c'est le moment où j'ai envie d'aller me mettre dans un trou et d'attendre qu'un nouveau siècle passe...
Je ne maîtrise pas grand chose, je n'ai pas le droit de toucher, je n'ai même pas le droit d'assister.
On a bien essayé... il a fallu moins de 20 minutes pour qu'Antoine me fasse gentiment sortir de la cabine de mix...
Je précise, que c'était dans le plus grand intérêt de tout le monde: le morceau, Antoine et le mien.
Mais surtout dans l’intérêt d'Antoine et donc des morceaux et donc de moi-même...
Étonnamment, Antoine a du mal à se concentrer quand je l'interromps toutes les deux secondes afin de déverser sur lui toute mon angoisse de la fixation, et ce par l’énumération d'une multitude de détails contradictoires, formulés dans un langage ne répondant qu'à ma seule logique "tu trouve pas que la guitare elle a un son de paille? le pied ça me fait un peu bizarre, on dirait un ballon qui rentre et qui sort du terrain, la caisse claire sur ce passage elle s'écrase comme le ferait une gaufre mais une gaufre en fer nan? bref...
Mon angoisse et moi sommes donc sorties la queue entre les jambes et maintenant j'enfile des perles pour faire un collier à Antoine... :-)
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